LA PROCESSION DU VENDREDI-SAINT

 

 

Cette procession aux flambeaux fut Inspirée par Saint-Vincent Ferrier (né en 1350 à Valence en Espagne, mort en 1419 à Vannes et canonisé en 1455). Ce dominicain, lors de son passage à Quintin, aurait incité nos ancêtres à pratiquer cette dévotion en souvenir de la Passion du Christ.

 

La tradition demeure. bien que la procession n’ait plus tout à fait la même importance qu’autrefois. Les processionnaires étaient plus nombreux et le parcours plus long qu’aujourd’hui. Le cortège partait  de la Chapelle Saint Yves à la tombée de la nuit. Par les rues de La Berliche, du Vau de Gouet, des Portes Boulain et le tour des Grands Jardins, il se dirigeait vers le calvaire pour une station. La procession regagnait ensuite la Basilique ou se déroulait une cérémonie en l’honneur de la Croix avant de retourner à la Chapelle par la Grande rue, les rues des Douves et des Forges.

 

Le Christ en Chêne (Œuvre de Charles-Paul Foulonneau, sculpteur local) était porté par quatre hommes, sous un dais tendu de rouge et de noir, tandis que de jeunes paroissiens suivaient avec les instruments de la Passion (croix, couronne d’épines, clous, échelle, éponge, lance, fouet, marteau et tenailles).

 

Des lumignons rouges ornaient les fenêtres sur le parcours de la procession. Les boucheries, fermées toute la journée du Vendredi-Saint exposaient le soir, au regard des passants, les quartiers de viande ornés de camélias qui étaient débités le lendemain.

 

Entre les cantiques et les prières, la musique du patronage jouait des marches lentes : les tambours voilés émettaient un son lugubre dans la nuit. Des associations,  des scolaires, des séminaristes précédaient les nombreux paroissiens.

 

Nos anciens racontaient que des sapeurs pompiers, portant tablier de cuir, hache sur l’épaule, bonnet à poils de l’époque napoléonienne, faisaient impression dans le cortège.

 

Pendant la guerre de 39/45, les éclairages nocturnes étaient interdits par les occupants, la procession se déroulait à l’intérieur de la Basilique

 

Source : J-M et J-Y ROSSIGNOL

 

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